Lundi matin
Nous attaquons notre 3ème semaine de
congés, ça sent déjà la fin, ouuuuuh :(
Départ de l'Opal donc, au programme,
visite de la Silicon Valley, région qui regroupe le gratin de
l'informatique locale. Passage tout d'abord chez Yahoo, puis chez
Apple.
En arrivant, quelques entreprises
connues, où se conçoivent des produits WiFi performants :
Quand on bosse chez Yahoo! On peut
arborer une jolie plaque :
Bon, le campus de Yahoo! est fermé,
rien à voir, on dégage. Je suis un poil déçu, non que je
m'attende à ce qu'il nous montrent un musée avec des vieux listings
farcis de bugs, car chez Yahoo! à part du virtuel, il n'y a
forcément pas grand chose à montrer ; mais bon, un show-room
avec des présentations d'applications qui ont révolutionné le
siècle dernier quand même...
On file chez Steve :
A l'accueil, la gentille dame m'explique qu'il n'est pas possible de passer le sas derrière lequel tant de gens ont l'air d'être heureux d'aller bosser (on est lundi quand même) sans badge Apple...
Mais que nous pouvons visiter le Retail
Store juste à coté :)
De la part de l'entreprise la plus
secrète du monde, je ne m'attendais pas non plus à une débauche de
démonstrations de savoir faire, ça les produits le font tous les
jours. Mais bon, un petit musée, une petite salle avec des toiles
d'araignées, un Mac, un Lisa, bref des trucs qui nous parlent quoi à
nous les geeks :)
Allez, on fait quelques emplettes
(souvenirs obligent) et on prend la tangente. Normal, après le 1
Infinite Loop...
Destination Los Alamos par la M1 qui
longe la côte.
Bon, déjà faut aller la chercher la M1, parce que
là, on est bien dans les terres. Il fait d'ailleurs une température
idéale, ni trop chaud, ni trop froid.
Au fur et à mesure qu'on se
rapproche de la côte, la température descend et la brume
s'épaissit. Mais attention, pas de la petite brume de chaleur comme
à Brest, de la vraie brume bien épaisse qu'on y voit rien dedans et
qui vous glace les os. On met les polaires, mais ça caille vraiment.
A Monterey, on décide que quitte à ne pas voir la mer, autant ne
pas en subir ses inconvénients. A Salinas, nous récupérons la 101
qui, à l'abri dans les terres va nous permettre de retrouver le
soleil et la chaleur.
A San Miguel, nous nous arrêtons pour
faire du fuel. Avec nos cartes de crédit françaises, une fois sur 2
c'est la loterie. Si vous tombez sur une pompe qui vous demande votre
code postal, c'est que vous êtes bons pour un paiement en boutique.
D'avance. Ce qui interdit le plein à ras la gueule. Ou alors vous
faites créditer un montant supérieur et après on vous ristourne,
bref, le merdier...
C'est précisément une de ces pompes
qui équipe la station de San Miguel. Et puis comme partout aux USA,
avec un pistolet noir pour le Super et un pistolet vert pour le
Diesel. Oui, ils font tout à l'envers de nous.
Passablement agacé
d'être sur une de ces pompes à pré-paiement en boutique, je
choisis du Super Premium (91 d'octane, y'a pas plus) en appuyant sur
le bouton Premium. Le truc ne démarre pas :(
Ils font vraiment tout
pour nous compliquer la vie... Je prends l'autre pistolet, le vert et
j'appuie, c'est bon, je peux remplir. Même ras la gueule. J'avais
demandé $25 de crédit, il va en rester un peu :)
Allez c'est plein,
on se casse, il reste encore 100 bornes.
Juste sorti de la station, le
triporteur a subitement beaucoup moins d'allant. En un éclair, je
capte : j'ai fait le plein de Diesel !!! Quelle merde et
quel con, mais quel con !!!
Dans ma tête tout de suite le plan
rescue : comment vidanger 25 litres de gasoil et surtout qu'en
faire ? Au pays où même pas tu pisses dehors dans la campagne
car tu crains le Cop qui va dévaler de son hélico
pour te coller l'amende de ta vie, alors 25 litres de gasoil t'en
fais quoi ???
Je reviens voir la charmante caissière :) elle appelle son oncle au téléphone. Il arrive quelques minutes
après, sa maison étant à 100 mètres de là.
Oncle David est un ancien de l'armée
américaine qui a traîné ses guêtres un peu partout en Afrique et
en Europe. Il me sermonne amicalement que dans une pétoire de cette
valeur (le paquebot triporteur), il y a un moteur à hautes performances dont
le système d'injection n'est absolument pas fait pour recevoir du
diesel. Ce en quoi il a parfaitement raison :)
Mais bon, il va
nous mettre entre de bonnes mains, les meilleures qui soient et que
surtout je ne démarre pas le moteur et que j'attends là. Comme il fait soif, sirotant un Diet Pepsi, nous lui offrons
une bière bien méritée, à notre messie.
J'en profite pour appeler
l'hôtel pour lui signaler que nous aurons du retard car nous sommes
scotchés à 85 miles de chez eux pour une panne.
Quelques dizaines de minutes plus tard,
nous allons pousser le trike jusqu'à la maison d'où l'on voit déjà
des pétoires. Des Harley, un vrai petit atelier dans lequel
s'affairent 2 potes et leurs femmes.
Explication de la confusion : pistolet
noir, pistolet vert tout ça... Les 2 compères sortent une pompe, un
gros bidon et un chargeur de batterie à démarrer les camions (le
chargeur, pas la pompe).
Toute la petite compagnie qui est ici
fait de la moto, on ne pouvait pas mieux tomber en effet. On nous
propose même à boire, la convivialité et l'accueil !
La pompe va mettre pas loin d'une heure à vider le paquebot. Et encore, en le bougeant de sa pente, nous allons voir qu'il en reste encore...
Après une vidange du mieux possible, nous nous apprêtons à refaire le chemin inverse en poussant. Mais non, nos compères sont allés nous chercher à la station service une dizaine de litres de Super !!! Qu'ils vont refuser que nous leur payions ! Je suis scotché par tant de gentillesse.
Tu tombes en panne, tu viens emmerder
les gens chez eux, tu leur laisses 25 litres de fuel dont ils n'ont
probablement rien à faire d'autant qu'il contient encore un peu de
super, ils te payent à boire, prennent une heure de leur temps pour
te dépanner, te payent de l'essence neuve et refusent que tu les
dédommagent pour ça. Respect, chapeau bas, l'Accueil à
l'Américaine, c'est ça !
Nous allons faire plusieurs tentatives
de redémarrage, il faut bien vider la pompe à injection, le filtre
et les injecteurs. Power On puis Off à plusieurs reprises sur le
coupe circuit pour forcer la pompe à gaver les injecteurs avec de la
nouvelle essence. Finalement, après 5 minutes de démarrages
incertains et de grosses fumées bleues qui puent à l'échappement,
le ralenti semble se stabiliser. Il faudra probablement quelques
bornes pour rincer tout ça. On va refaire un appoint de super
(pistolet noir) à la station service et en route pour l'hôtel...
Je laisse un Tip à la caissière sans qui nous n'aurions jamais fait la connaissance de David et de sa petite bande. Encore merci !!!
Vue l'heure avancée, si on veut manger ce soir, ça va être Fast Food sur la route, parce que je ne nous vois pas à l'hôtel avant 21H et le Garmin non plus...
Ca commence même à cailler dès que
le soleil est couché. Isa me rappelle que sur le paquebot, nous
disposons de poignées chauffantes et d'une selle chauffante :)
Rhhhhhâââââ, lovely, c'est bon de rouler en se réchauffant, même si
à travers les polaires et les blousons à trous-trous il fait pas
chaud de reste.
21H, nous arrivons à l'hôtel Union,
un hôtel saloon très traditionnel qui a servi entre autres pour
tourner le clip de Michaël Jackon et Paul Mc Cartney, Say, say, say.
Ici, la chambre dans lequel ce clip a été tourné :
Coucou Chantal :)
Nous avions bien fait de manger en
route, le grill est fermé :(
Une journée bien remplie, même si un
peu en demi teinte avec les visites du matin.
Au petit déj' ce matin, nous avons croisé des français et Chantal, une québecoise qui a dormi dans la chambre de Michaël. Très sympa, bonjour à vous sur ce blog !
Ce soir, rendez vous avec Grosso sur
Hollywood Boulevard.
Une bien belle histoire d'esprit de service comme on aimerait en lire plus souvent ici :)
RépondreSupprimerComme tu dis mon PG :)
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